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Affaire Yvan Colonna: le parquet antiterroriste se saisit de l'enquête

Le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé jeudi se saisir de l'enquête sur la violente agression mercredi du militant indépendantiste corse Yvan Colonna à la prison d'Arles par un codétenu condamné pour terrorisme.

"Les circonstances des faits et les premiers éléments d'enquête qui semblent, en l'état, exclure un différend d'ordre personnel, motivent cette saisine", explique le Pnat dans un communiqué. 

"Par ailleurs, la compétence du parquet national antiterroriste résulte également de l'exécution en cours d'une peine pour infraction terroriste par la personne mise en cause", ajoute-t-il.

La garde à vue de l'agresseur d'Yvan Colonna, Franck Elong Abé, se poursuit désormais pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste". Elle peut durer jusqu'à 96 heures.

Les investigations sont confiées à la direction centrale de la police judiciaire (DCPJ), à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et la sous-direction antiterroriste de la DCPJ.

Selon deux sources proches du dossier, l'agresseur, un Camerounais de 36 ans serait un "jihadiste". Interpellé en Afghanistan en 2012 par les Américains, il avait été remis à la France deux ans plus tard. Condamné en avril 2016, il purgeait une peine de neuf années d'emprisonnement pour "association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme".

Yvan Colonna, 61 ans, était toujours dans le coma jeudi matin à Marseille, dans un état stable, a indiqué à l'AFP Me Patrice Spinosi, son avocat et celui de la famille Colonna, insistant sur le fait qu'il n'était pas en état de mort cérébrale.

Le militant, condamné à la perpétuité pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, a été victime "d'une strangulation à mains nues puis d'un étouffement" pendant qu'il faisait de la musculation seul, avait indiqué mercredi le procureur de Tarascon, Laurent Gumbau.
 

AFP

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